La réfection des panneaux de pont
Les plexis des panneaux de pont étant tous faïencés, leur remplacement s'imposait.
Le bateaux est équipé de cinq panneaux deux grands et 3 petits.
Après les conseils pris sur les forums internet, me voilà face à ce nouveau chantier.
Une certitude pour moi s'impose, ne pas faire le changement des plexis sur place ce qui entraîne le démontage des ouvrants.
Facile à dire, plus compliqué à faire. Tous les panneaux ont la même conception, une grosse vis inox servant d'axe sur un coté et de l'autre un axe inox bloqué par une vis pointeau. Pour le démontage c'est simple, on retire la vis, on retire la vis pointeau, on engage une tige coté vis pour chasser l'axe et le tour est joué !
Avec un panneau neuf un vrai jeu d'enfant, avec un panneau de 25 ans tout est grippé. Le couple inox / alu favorise l'électrolyse. Il faut s'armer de patience pour ne pas tout casser, du dégrippant, beaucoup de dégrippant, un marteau pour mater la vis et l'axe afin de décoller l'alumine qui bloque.
Un peu plus de deux heures pour démonter les trois premiers ouvrants des panneaux programmés.
Ayant prévu de ramener le tout en Savoie, il fallait sécuriser et surtout rendre étanche ces ouvertures. Du contre-plaqué et de la bâche feront l'affaire.
Le démontage des plexis est facile, un bon cutter pour découper le joint et le tour est joué.
Par contre pas simple de supprimer toute trace de joint sur le cadre. J'en suis venu à bout en utilisant un enlève joint vendu, en grandes surfaces, pour les joints sanitaires.
J'ai commencé par enlever au cutter et au ciseau à bois le maximum du vieux joint, puis étalé ce produit en le laissant agir une bonne heure avant nettoyage.
J'ai renouvelé l'opération une deuxième fois avec le produit enlève joint et pour finir j'ai utilisé une pâte de nettoyage pour obtenir un résultat parfait.
Même si j'ai pu lire sur les différents forums que ce travail était simple, j'ai choisi de confier le collage des nouveaux plexis à la société Atlantique Hublots installé à Plescop dans le Morbihan.
Ces trois premiers ouvrants seront remis en place la première semaine de juin au cours de laquelle est aussi prévu le carénage de gwendal.
Seul à bord
Je réalise que c'est la première fois que je suis seul à bord de mon voilier.
Ce sera un court séjour pour vérifier l'installation du pilote automatique, du radar, d'un répétiteur de la centrale de navigation , prendre différentes mesures et démonter les ouvrants des panneaux de pont.
J'ai confié les installations du pilote et du radar à Pascal Villanueva de CEM Port Camargue. C'est lui qui m'avait déjà installé la centrale de navigation. C'est un professionnel de grande qualité.
Mon choix du pilote s'est porté sur le SPX 30 de Raymarine, le vérin a aussi été changé sur les conseils de Pascal, quant au radar c'est un Furuno le M1623, un monochrome d'une portée de 16 milles nautiques. Un radar simple qui vient en complément du dispositif de veille avec la réception l'AIS et prochainement un transpondeur qui permettra aux autres bateaux d'identifier mon voilier.
Au fur et à mesure de ces installations, je réajuste l'évaluation de la consommation électrique. Ce qui est sûr, le parc de batteries devra être renforcé. Les premières projections surestimées donnent 220Ah journalier. La production d'énergie devra aussi être adaptée entre les productions solaire, éolienne et générateur.
Je dois reprendre les mesures des coffres à batteries, j'ai trouvé des batteries AGM de 115Ah, mais j'ai un doute sur la hauteur disponible sous les planchers. Le coffre tribord me permet d'installer des batteries plus puissantes, des 150Ah mais celui de bâbord est traversé par des tuyaux d'évacuation qui limite la taille des batteries ! Ce sera donc des 115Ah.
Le plus gros travail sera celui du démontage des panneaux de pont. Les plexis sont complètement faïencés et doivent être changés. J'ai fait le choix de ramener les ouvrants en Savoie pour changer tranquillement les plexis. Lors de mon précédent passage j'avais débloqué la vis principale, restait cette fois ci à sortir un axe sur le coté opposé. Comme pour la vis l'oxydation du au couple aluminium et inox va provoquer une résistance au démontage. Du dégrippant, des coups de marteau finiront par venir à bout du blocage de ces axes.
La fermeture sera une simple formalité avec des panneaux de contre-plaqué et des barres de blocage.
Durant ces quelques heures passées au bateau, je ne pourrais pas résister à mettre en marche le moteur. Un démarrage au quart de tour qui me fait encore exprimer un grand merci à Jean-Paul pour cette remise en état du Perkins.
C'est toujours un moment difficile de fermer le bateau et de reprendre la route. Il me tarde de m'installer à bord
mais il me faudra encore faire preuve de patience.